L'ONG YELENBA-Women-In-Action sensibilise contre le cancer du sein et du col de l'utérus : "Ce n'est pas la maladie qui tue, mais plutôt l'ignorance"


Publié le : 29 Oct 2019

Image


Dans le cadre d’Octobre Rose, l’ONG YELENBA Women-In-Action a organisé, le samedi 26 octobre 2019, une campagne de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus à l’intention des femmes d’Adoumangan, village de Jacqueville.

Accompagnée des membres de YELENBA, Mme Aïssata Sidibé-N’Dia, présidente de l’ONG a exprimé l’importance de sensibiliser les femmes sur ces maladies qui tuent de nombreuses femmes en Côte d’Ivoire chaque année. « En Côte d’Ivoire, de nombreuses femmes meurent du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus chaque année. Ce sont des maladies sournoises qui tuent, mais qui, si elles sont détectées assez tôt, peuvent être soignées. Malheureusement, la plupart du temps, les femmes ignorent leurs symptômes et c’est lorsque la maladie est arrivée à un stade trop avancé qu’elles consultent un médecin. Et là, il est souvent trop tard », a-t-elle-fait savoir.

La présidente de YELEMBA a réitéré l’engagement et le soutien de son Ong aux femmes d’Adoumangan en ce mois d’octobre rose. « C’est pour cela que nous sommes ici aujourd’hui, en ce mois que l’on appelle Octobre Rose, qui symbolise la lutte contre le cancer du sein. Nous nous sommes associées avec la Ligue Ivoirienne Contre le Cancer (LICC) dirigée par Mme Bintou Bourgoin, pour venir vous sensibiliser, parce que souvent ce n’est pas la maladie qui tue, mais plutôt l’ignorance », a-t-elle précisé. Elle a exhorté les femmes à accorder une oreille attentive à la présentation du docteur. « Nous vous demandons donc de suivre avec attention la présentation du Dr Comoé et vous pourrez par la suite poser des questions », a-t-elle-ajouté.

Prenant la parole devant les femmes sorties nombreuses pour la circonstance, Dr COMOÉ, cancérologue recommandé par la LICC, a commencé par une brève présentation des cancers chez la femme. Définissant le cancer du col de l’utérus, il a utilisé une expression familière en langue locale. « Le cancer du col de l’utérus, c’est le cancer du ”bobodouman’’ ».

Il n’a pas manqué de franchise quant au coût élevé du traitement de ces maladies, des chances d’en guérir quand le mal est à un stade avancé, ainsi que des droits des patientes à exiger du médecin des informations médicales sur leur état de santé. « Si vous allez à l’hôpital pour une consultation, exigez du médecin une consultation par rapport au sein. C’est votre droit », a-t-il fait remarquer.

Il a aussi présenté les moyens de contraction de la maladie. « Le cancer du col de l’utérus se contracte à travers les rapports sexuels précoces chez la jeune fille ». Le Docteur est allé plus loin dans son exposé en montrant à son auditoire, à travers une séance pratique, des exercices de palpation pour détecter la pathologie. Cette séance de présentation lui a permis d’aborder aisément l’étape de la manifestation des deux maladies.

Il a, à cet effet, conseillé à l’assistance de faire attention à certains signes cliniques. Ce sont notamment les écoulements sanguins anormaux non liés aux menstrues. « En dehors des règles, si vous constatez du sang qui coule, allez vite à l’hôpital voir un médecin. Nos mamans qui ont plus de quarante-cinq ans, si vous constatez que vous perdez du sang, n’hésitez pas à vous rendre à l’hôpital », a-t-il conseillé avec des explications à l’appui.

Nonobstant certaines difficultés liées à la maladie, il s’est voulu optimiste. « N’ayez pas honte de vous faire voir pour éviter le pire », a appelé le praticien. Cette séance d’échange avec les femmes d’Adoumangan a pris fin sur des questions réponses, la distribution de rubans roses et une photo de famille.